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Arsenic et vieilles querelles

Article paru dans l'Actualité Chimique N°267 - juillet 2003
Rédigé par Ricordel Ivan

La présence d’une quantité anormalement élevée d’arsenic dans des mèches de cheveux attribuées à Napoléon est aujourd’hui confirmée par de nombreux résultats d’analyse. Mais cela constitue-t-il une preuve irréfutable de l’assassinat de l’Empereur par empoisonnement, comme l’a soutenu Sten Forshufvud en 1961~? Avant de tenter de répondre à cette question, nous avons retracé les grandes étapes de l’évolution de l’analyse toxicologique de l’arsenic marquées par deux affaires judiciaires célèbres.

Aujourd’hui, les méthodes physico-chimiques, nucléaires et atomiques, ont apporté plus de sensibilité et de fiabilité aux analyses. Il n’en reste pas moins vrai qu’une analyse toxicologique doit prendre en compte d’autres paramètres, en particulier l’origine et l’environnement des prélèvements anatomiques soumis à l’analyse. Les mesures de concentrations très élevées en arsenic que nous avons pu réaliser par microfluorescence~X sur des cheveux présumés de l’Empereur ne nous donnent aucune indication sérieuse sur l’origine de cet arsenic.

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