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Fluorescence intrinsèque de l’ADN

Pendant longtemps, l’ADN a été considéré comme non fluorescent. Ceci n’est pas étonnant compte tenu du fait que le rendement quantique de fluorescence des acides nucléiques est extrêmement faible, de l’ordre de 10-4. Mais depuis le début du XXIe~siècle, grâce au développement de protocoles d’expérimentation spécifiques et aux avancées en instrumentation, des études systématiques sur la fluorescence intrinsèque de l’ADN ont pu être menées. On a pu ainsi obtenir non seulement des spectres de fluorescence, mais aussi une pléthore de données résolues en temps, de la femtoseconde à la nanoseconde.

Ces résultats, associés à des travaux théoriques, ont grandement contribué à la compréhension de l’interaction du rayonnement~UV avec l’ADN. Ils ont notamment permis de décrire les processus responsables de la désactivation ultra-rapide des états excités des briques élémentaires, d’obtenir des informations sur les voies complexes que suit l’énergie des photons~UV au sein des doubles hélices, énergie capable de provoquer des mutations cancérigènes, et enfin de démontrer le comportement collectif des excitations électroniques, particulièrement prononcé dans le cas de G-quadruplexes, structures impliquées dans d’importants processus biologiques mais également prometteuses pour des applications dans le domaine de l’électronique moléculaire et l’optoélectronique.

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