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Article paru dans l'Actualité Chimique N°180 - mars-avril 1994
Rédigé par Beretta Marco

L’historiographie positiviste, dont l’influence a été déterminante sur les historiens de la science, concevait la science du passé comme une entreprise essentiellement expérimentale.

À partir de la Renaissance, l’image du scientifique, qui privilégie l’observation directe des phénomènes naturels et s’éloigne de la tradition littéraire et humaniste, est devenue un patrimoine intégrant l’image de la science tout court.

Selon cette interprétation autorisée, la science moderne doit ses progrès prodigieux et son succès à la capacité critique de ces naturalistes qui surent porter les yeux directement sur la nature plutôt que de la décrire d’après les livres.

Selon cette conception historiographique, le livre représente la tradition scolastique et rétrograde d’une science qui se soumet à l’autorité livresque plutôt qu’à la vérification de l’expérience.

Les exemples de Galilée et de Descartes sont souvent allégués pour alimenter l’image négative que le livre possède en histoire des sciences.

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