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Oxydation des glucides ingérés pendant l’exercice: mesure par traçage au carbone 13

Article paru dans l'Actualité Chimique N°268 - août-septembre 2003
Rédigé par Péronnet François

L’utilisation du 13C permet de suivre l’oxydation de substrats énergétiques ingérés au cours de l’exercice, à partir du 13CO2 produit. L’oxydation des glucides exogènes augmente avec la puissance de l’exercice et la quantité ingérée pour plafonner à ~~1~g/min en fournissant ~~15 à 30~% de la dépense énergétique. À quantité ingérée égale, le glucose est moins oxydé que le saccharose (ou un mélange glucose/fructose), mais plus que le fructose ou le galactose (qui doivent être en grande partie convertis en glucose avant d’être oxydés), plus que les acides gras à chaîne moyenne et surtout longue, et beaucoup plus que l’éthanol, même si son oxydation augmente à l’exercice. Par contre, à quantités ingérées égales, le glucose est à peine plus oxydé que le lactate, l’alanine ou le glycérol, qui pourraient être oxydés directement sans être convertis en glucose. En outre, alors que le squelette carboné de l’alanine est très décarboxylé, l’azote (tracé au 15N) n’est pas retrouvé dans l’urée et pourrait être préférentiellement incorporé aux protéines. Même si à quantité ingérée égale les polymères de glucose sont oxydés de la même façon que le glucose, ils peuvent être ingérés en plus grandes quantités sans malaises gastro-intestinaux à l’exercice. La mesure de l’enrichissement en 13C du glucose circulant lorsque des glucides marqués sont ingérés, permet aussi de calculer la libération de glucose par le foie et, par différence, l’oxydation du glycogène musculaire. Cette méthode donne une bonne description des flux de glucose dans des situations où des méthodes plus invasives sont difficiles à utiliser pour des raisons techniques ou éthiques.

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