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Chimie et patrimoine

Article paru dans l'Actualité Chimique N°229 - novembre 1999
Rédigé par Mohen Jean-Pierre

L’intérêt des chimistes pour les objets du passé commence à la fin du siècle des lumières, quand Martin Heinrich Klaproth, professeur à l’Académie de Berlin, étudia les bronzes antiques, en particulier les monnaies en utilisant la méthode de la chimie des liquides. À Paris, Chaptal publie en 1807 un livre intitulé La chimie appliquée aux Arts. M.~Berthelot rassemble, en 1888, un certain nombre d’études qu’il intitule Introduction à l’étude de la chimie des anciens et du moyen-âge.

Depuis le début du XXe siècle, la chimie sous la forme le plus souvent de physico-chimie apporte régulièrement son vocabulaire, ses méthodes et son expérience scientifique pour identifier les matériaux du patrimoine, en découvrir les techniques de mise en œuvre et en suivre les transformations dans les processus d’altération. La chimie est également sollicitée pour trouver les moyens de sauvegarder les vestiges souvent fragiles provenant de fouilles. Ainsi, Friedrich Rathgen, fondateur du laboratoire du musée de Berlin, avait-il installé dès 1928 des dizaines de cuves emplies d’eau pour dessaliniser les milliers de briques recueillies à Babylone.

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