La RMN biomoléculaire ou la révolution en mouvement

Le spin I (bleu) génère un champ magnétique, représenté par ses lignes de champs, ressenti par le spin S (rouge) et inversement. Cette interaction réciproque constitue l’interaction dipolaire. Si le spin S se rapproche spatialement (orange), alors le champ magnétique ressenti par le spin I est modifié (et vice versa), ce qui entraîne une modulation de l’interaction dipolaire. L’agitation thermique, qui induit aléatoirement de telles modulations, est à l’origine des processus de relaxation.
La résonance magnétique nucléaire permet de sonder au niveau atomique le mouvement des molécules biologiques à un niveau de détail et de précision jusqu’alors inaccessible.
Aussi anodin que cela puisse paraître, les récentes découvertes associées à ce domaine sont en train de bouleverser notre compréhension des mécanismes moléculaires régissant le fonctionnement du vivant, offrant ainsi l’opportunité de redessiner un cadre conceptuel pour la rationalisation de ces phénomènes.