Les bispidines et les ions métalliques : un mariage qui dure

Représentation schématique d’une sonde d’imagerie moléculaire associant un agent d’imagerie de type bispidine et une « tête chercheuse » (ici un anticorps) pour le ciblage biologique.
Cet article décrit comment, au cours de ces dernières années, la chimie des bispidines, combinée à la chimie de coordination et à la radiochimie, a ouvert la voie à un nouveau domaine d’application des bispidines : l’imagerie médicale. Deux exemples d’applications sont présentés : l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomographie à émission de positrons (TEP). Pour chacune de ces deux techniques, un ion métallique (Gd, Mn pour l’IRM ou un radioisotope pour la TEP) joue le rôle principal de « reporter » car c’est lui qui est à l’origine du signal.
Cependant, ces ions ne peuvent être utilisés dans leur forme libre et doivent être « encagés » (complexés) par des molécules organiques afin de former des adduits résistant à la dissociation in vivo. Grâce à leur squelette rigide et préorganisé, les bispidines sont de bons candidats pour la complexation des métaux.
Aline Nonat a reçu la Médaille de bronze du CNRS en 2019.